QUELQUES OUVRAGES MILITAIRES FORTIFIES RUINES DANS LES ENVIRONS DE SAINT-MIHIEL 55300

par Francis CAHUZAC

Visite des 27 et 28 avril 2002

1° Le fort du Camp des Romains

Faisant parti de la ligne de défense bordant la nouvelle frontière après le désastreux traité de 1871, le fort de Saint-Mihiel (ou du Camp des Romains), conçu par le Général Séré de Rivières, fut pris par les allemands le 25-09-1914, soit à peine un peu plus d'un mois après la déclaration de guerre à la France.
Jusqu'à l'armistice de 1918, cet imposant ouvrage fortifié construit de 1876 à 1878, restera allemand, ce qui lui confère aujourd'hui la particularité de pouvoir montrer, dans ses ruines subsistantes, les installations ennemies les plus inatendues de l'époque.

27-04-2002
Entrée du fort du Camp des Romains

A gauche de l'entrée du fort
A droite de l'entrée du fort
27-04-2002
Latrines collectives pour hommes de troupe

27-04-2002
Niche du monte-charge de l'atelier
souterrain des poudres.
Détail de l'axe de levage
27-04-2002
Atelier souterrain de poudres
pour le montage des obus
27-04-2002
Détail d'une niche de lampe de
sécurité (ayant essuyé un
bombardement)

27-04-2002
Vue de la grande poudrière septentrionale
27-04-2002
Détail extérieur
d'une niche à
lampe de sécurité

Les poudrières étaient de vastes chambres voûtées en plein cintre et isolées de tout, dans lesquelles on stockait la poudre de guerre, les explosifs et les munitions légères (les munitions lourdes étant montées au dernier moment dans les ateliers souterrains).
L'on accédait à ces lieux, très surveillés, par l'intermédiaire d'une antichambre dans laquelle le préposé devait obligatoirement revêtir des sabots en bois après avoir retiré ses chaussures à clous. Bien entendu, aucune autre sorte d'éclairage ne devait être utilisée en dehors de celle constituée de plusieurs lampes à pétrole qui étaient disposées aux deux extémités du tunnel et dont la lumière filtrait à travers des carreaux de sécurité. Ces éclairages fonctionnaient en permanence, permettant de surveiller nuit et jour ce qui se passait dans la poudrière.
L'humidité était chassée par diverses aérations indirectes dont des barbacanes à intervalles réguliers qui courraient tout le long des parois. Une basse galerie sous la poudrière venait compléter ce dispositif isolant.

27-04-2002
Travaux allemands de 1917

28-04-2002
Borne octogonale caractéristique
marquant la limite de la zone militaire
Plan du fort du Camp des
Romains (état initial)

2° Le fort des Paroches

28-04-2002
Entrée du fort des Paroches
28-04-2002
Vestiges de la cuisine

28-04-2002
Détail de la marmite
28-04-2002
Intérieur ruiné
d'une caponnière
28-04-2002
Descente dans l'atelier
souterrain des poudres

3° La batterie de Saint-Agnant

28-04-2002
Blockhauss allemand
28-04-2002
Intérieur du blockhauss

28-04-2002
Casemates "Pamart" dites en "tête d'éléphant".
Ces cloches blindées françaises sont particulièrement représentatives de la région de Verdun


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